Sébastien Puygrenier, qui pourrait débarquer sur le Rocher dès cet été, sous forme de prêt, était présent ce mercredi à Nice et a répondu aux questions d'Actufoot06.
Le joueur de 27 ans, qui joue actuellement au Zénith Saint Petersbourg, attend avec impatience de pouvoir relancer sa carrière du côté de l'AS Monaco.
Interview :
Sébastien, tu as vécu une drôle de saison…
Ce n’est pas une saison blanche dans la mesure où j’ai quand même joué quelques matches (neuf matches de championnat au Zenith Saint-Petersbourg puis sept à Bolton, NDLR). J’ai également pu disputer la Ligue des Champions, remporter la Supercoupe d’Europe, découvrir les championnats russes et anglais… Une année riche en émotions. Mais effectivement, pas celle à laquelle je m’attendais. Même si je savais que, changeant de championnat, d’équipe, de coéquipiers, il me faudrait un temps d’adaptation.
Des regrets ?
Aucun. Si c’était à refaire, je referais exactement les mêmes choix. Et puis, au niveau extrafootballistique, j’ai découvert d’autres cultures, d’autres modes de vie… Autant d’expériences très enrichissantes.
Pourquoi avais-tu opté pour la Russie l’été dernier ?
J’avais envie de voir autre chose que Nancy, après cinq saisons passées là-bas. J’ai eu l’opportunité de rejoindre un grand club. Car, même méconnu en France, le Zenith Saint-Petersbourg est d’un des meilleurs clubs de Russie, où le championnat est de très bon niveau. Et puis j’ai découvert la Ligue des Champions, une expérience que je ne renouvellerai peut-être jamais, même si j’espère vraiment le contraire…
Et en janvier, tu as été prêté à Bolton pour six mois…
Oui, c’est eux qui m’ont appelé pour me le proposer. Et moi, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir la Premier League, dans la mesure où je ne jouais pas beaucoup en Russie. Au niveau de l’atmosphère, des stades, du jeu, c’est le top niveau. Le rythme y est intense de la première à la dernière minute du match. Quand je suis arrivé, j’ai joué les sept premiers matches, et cela s’est plus ou moins bien passé. J’avais le désavantage de revenir d’un mois de vacances au moment de signer en Angleterre, puisque le championnat russe était terminé. Physiquement, je n’étais donc pas au top…
Te voilà donc de retour en Russie, où le premier tiers du championnat a déjà été disputé. Comment cela se passe pour toi ?
Les dirigeants ont été très clairs avec moi : je peux rester si je le souhaite, mais je ne vais pas beaucoup jouer. Il y a du monde derrière au Zenith, qui vient en plus de recruter le Portugais Fernando Meira, une pointure. J’aimerais être prêté une année encore, histoire de faire une saison pleine dans un même club.
On parle de toi pour rejoindre l’AS Monaco. C’est d’actualité ?
Monaco, c’est ma priorité. J’ai eu des conversations avec Guy Lacombe et Marc Keller, et le courant est bien passé. Leur projet me plaît. Il y a à l’ASM FC un entraîneur ambitieux et rigoureux, qui a envie de réussir, et des jeunes pleins de qualités. Moi aussi je suis encore jeune (27 ans), mais j’ai un peu plus d’expérience.
Tu préfèrerais un prêt ou un transfert définitif ?
Pour l’instant nous n’avons évoqué que le prêt avec les dirigeants du Zenith.
Est-ce pour conclure ton arrivée sur le Rocher que tu es sur la Côte d’Azur aujourd’hui ?
Non, pas du tout, je suis là pour des raisons tout autres.
Quand peut-elle se conclure alors ?
Si ça se fait, ce sera dans les prochains jours. Avant la fin de la semaine, sans doute…
As-tu eu des contacts avec l’OGC Nice cet été ?
(Il se tourne vers son agent, l’air interrogatif) Non, pas de proposition concrète.
Tu lui as laissé d’ailleurs un drôle de souvenir, à l’OGC Nice…
C’est vrai que l’année de la finale de la Coupe de la Ligue, c’était tendu entre les deux clubs. Surtout le match au Ray, très accroché (1-0, 31e journée, un expulsé côté lorrain). Quant à cette finale, c’est l’un de mes tout meilleurs moments à Nancy. Enfin, la victoire, pas le match en lui-même… (rires) J’avais été expulsé.
Tu as d’ailleurs la réputation d’être un joueur dur, qui prend beaucoup de cartons… Usurpée ?
J’en prends peut-être plus que certains, mais je ne les collectionne pas non plus. A ce jour, cette expulsion en finale de Coupe de la Ligue contre l’OGC Nice reste l'unique de ma carrière…
A l’époque où tu étais encore à Nancy, on a souvent évoqué ton nom pour intégrer le groupe France.
(Il soupire) …
Est-ce un objectif ?
Pour n’importe quel joueur de football, l’équipe nationale est un objectif. Mais il faut d’abord être performant en club et, pour être performant, il faut jouer. C’est vrai que je l’ai entendu aussi quand j’étais à Nancy, et c’est touchant, ça fait très plaisir. Mais il me faudra d’abord retrouver une place de titulaire. Et puis, il y a tellement de bons défenseurs en équipe de France…
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour la saison prochaine ?
De faire une saison complète. A l’AS Monaco de préférence